Personna ou persona ?

Dans un monde toujours plus fou rempli d’onomatopées, d’écriture phonétique et d’anglicisme, comment s’y retrouver dans le langage "du digital" ?

Voici en quelques minutes de lecture comment devenir un cador de l’orthographe numérique ! 

Retrouvez dans cet articles :

Un peu d’histoire ? Pour briller dans vos repas de famille…

A l’origine on ne parlait pas de "personna", on se posait d’ailleurs même pas la question de qui était notre cible… On créait d’abord un produit puis on allait frapper aux portes pour le vendre comme tout bon vendeur qui se respecte. Même si le marketing tient son origine du Moyen-Âge selon certains théoriciens, il a vu le jour pour la majorité d’entre nous dans les années 1950. 

La notion de marketing, importée des États-Unis, a véritablement permis de révolutionner les marchés de la consommation puisqu’il indique tout bonnement d’aller regarder dans le marché avant de créer une solution. Il suffit de décomposer le mot : "market-in". Cela consiste donc à étudier le marché, identifier un besoin existant et y apporter une solution. Facile vous me direz ! 

Mais comment le personna a-t-il été "créé" ? ?

Depuis des décennies, les formateurs, chercheurs et enseignants ont appris à nos jeunes générations comment étudier un marché, et par dessous tout comment le segmenter pour définir ensuite sa ou ses cibles ? C’est donc là qu’intervient la première grande notion de cible, d’ailleurs connue depuis le début du XXe siècle : la segmentation

La segmentation, concrètement, qu’est-ce que c’est ?

Et bien comme une étagère IKEA, il s’agit de découper en cube votre marché. Chaque cube va correspondre à un ou plusieurs critères qui seront communs à l’échantillon de population dont il est question. Cela vous paraît flou, appliquons-le dans un exemple concret : 

Rumble travaille dans le secteur des baskets. Mais comment peut-il faire pour sa segmentation ?

Déjà, il va établir une liste des principaux critères mesurables qui représentent les consommateurs de baskets : CSP+ ou CSP-, localisation, âge, sexe, etc.

C’est ce que l’on appelle les critères démographiques, géographiques et socio-économiques.

Imaginons qu’il choisisse une segmentation par sexe (homme / femme), une sous-segmentation par type d’usage donc de sport, et une dernière sous-segmentation sur le niveau de revenus les CSP.

Et ensuite ?

Notre étagère pourrait par exemple être constituée de la sorte pour les deux premiers niveaux :

Concrètement, chacune des cases de notre étagère répondent aux même critères. Sur la première ligne, je vais avoir toutes les baskets pour femme d’une part, et toutes les baskets pour homme d’autre part. De la même façon, dans ma case violette, je retrouverai 2 critères :

  1. Toutes les baskets pour femme.
  2. Qui sont spécifiquement pour le basketball.
 

Et si l’on travaille avec les trois niveaux de segmentations, cela ressemblerait certainement plus à une arborescence qu’un meuble IKEA, et cela pourrait donc se présenter comme ceci :

Chaque flèche représente un "et", si bien que plus on descend dans la segmentation, plus les cibles présents dans les cases auront de critères similaires.

Et comment ce fameux "personna" est-il apparu ?

Avec l’arrivée d’internet au grand public dans les années 90, de plus en plus d’entreprises se sont accaparées la toile afin de faire toujours et toujours plus de business. 

"Mais alors, comment faire la différence dans toute cette masse d’informations ?"

Et oui, pas si simple… 

Des chercheurs sont allés sur le marché pour tenter de répondre à cette fameuse question. Qu’en est-il ressorti, me demanderez-vous ? 

Un seul mot : persona.

Le persona ou buyer personae ou personae au pluriel constitué la méthode de la typologie. Différente de la segmentation, elle apporte toutefois une complémentarité efficace à cette dernière. Pourquoi ? Car elle permet, au-delà d’une catégorisation épurée, d’aller comprendre le consommateur dans son entièreté et pas uniquement sur certains critères. On va permettre de s’interroger concernant le contexte dans lequel se trouve notre consommateur, quelles sont les difficultés qu’il rencontre, quelles sont ses motivations ? 

Grâce à des études terrains, spécifiques à chaque secteur et même à chaque entreprise, nous pourrons établir des fiches persona.

Mais à quoi ça sert ?

Mieux vous connaissez votre cible, plus il est simple de comprendre ses besoinsses pain points (point de douleur ou freins) et d’y répondre favorablement ! C’est d’ailleurs la base de toutes bonnes actions webmarketing ou de communication. Et oui… vous n’allez pas vous adresser à des personnes du troisième âge sur TicToc ! 

Vous seriez également surpris de savoir ce que pensent vraiment vos cibles… alors, allez-y, foncez sur le terrain ! 

Pour conclure, le personae ou persona s’écrit bien persona(e) au singulière et personas au pluriel, notamment grâce à son origine latine. Il désignait il y a de cela un siècle ou plus, un personnage ou un rôle dans les pièces de théâtre. Ce terme désignait donc une personne fictive, souvent cachée derrière un masque, pour répondre plus facilement aux demandes d’une société de plus en plus exigeante. Pourquoi, alors, écrire « personna » si ce n’est pas l’orthographe correcte. Et bien nous allons vous révéler un secret car chez Up2you, nous aimons la transparence. 

Alors prêt(e) à le découvrir ?

Parfois certains mots clés, les plus recherchés sur les moteurs de recherche comme Google, présentent des fautes d’orthographe, et devinez quoi… « personna » était fin décembre 2020 celui qui le plus souvent recherché avec cette orthographe sur Google. Aujourd’hui la tendance s’est à nouveau inversé car cela dépend des volumes de recherche des internautes. 

Nous comptons toutefois sur vous pour véhiculer la bonne parole, enfin la bonne orthographe ?

 

Allez, nous vous en avons dit assez sur le sujet, mais si vous êtes gourmands, inscrivez-vous à notre newsletter !

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